L’OMS prône la prévention, le diagnostic précoce à la naissance, à l’école et chez les plus de 50 ans, la réadaptation et l’accompagnement pour l’utilisation continue des aides auditives. Où en est la France sur tous ces points ?
La prévention des troubles auditifs est portée par de nombreux acteurs, à commencer par les pouvoirs publics. La protection contre les nuisances sonores est encadrée par plusieurs textes, dont la loi de modernisation de notre système de santé de 2016, qui renforce la prévention dans les lieux diffusant de la musique amplifiée (lire page 5). Le Centre national d’information sur le bruit lutte contre les nuisances sonores sur tous les fronts : domicile, travail, lieux publics…
Entre autres associations, la Journée nationale de l’Audition (JNA) milite depuis vingt ans pour la préservation de la santé auditive. Enfin, des professionnels, dont les audioprothésistes, font passer le message de la modération d’écoute, des bouchons d’oreille, du dépistage et de l’appareillage. Une campagne nationale d’information du ministère de la Santé serait toutefois bien utile pour que les Français prennent la mesure des risques encourus.
Le dépistage des troubles auditifs est systématique à la naissance, puis dans le cadre des examens médicaux obligatoires chez les enfants entre deux et six ans. Il fait l’objet d’une surveillance médicale renforcée chez les salariés exposés au bruit. En revanche, aucun dépistage n’est prévu pour les jeunes de 16 à 25 ans, malgré leurs conduites à risques, ni pour les seniors, alors que la prévalence du déficit auditif croît avec l’âge. Or plus le dépistage est précoce, plus la récupération de l’audition est facile et rapide.
Source : auditionconseil.fr